Abarth 124 GT
- Goodstone
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Elle a brièvement fait les petites pages des sites consacrés à l’endurance et du GT. Et puis, on est rapidement passé à autre chose quelques semaines après…C’est l’histoire d’une machine qui ne serait pas passée inaperçu au milieu de toutes les autres voitures de la catégorie GT4 dont le succès perdure depuis près d’une dizaine d’années et reste toujours aussi populaire auprès des gentlemen-drivers ou parfois, des jeunes pilotes désirant progresser dans la pyramide du GT.
Commençons par évoquer la Fiat 124 Spider. Non, on ne parle pas de la sympathique découvrable des années 1960-70, mais plutôt de son interprétation moderne qui a existé chez nous, il y’a dix ans pour s’éteindre durant l’année 2019. Rendant joliment hommage à son ainée éponyme, la jolie voiture emprunte son châssis à la Mazda MX-5. Mais en dépit de ses qualités, elle ne rencontrera qu’un succès mitigé (que ça soit dans sa version classique ou Abarth) et la production prendra fin quatre ans après son lancement…

Et en compétition ? Si on fait référence à la124 R-GT préparée par Abarth, oui, la 124 moderne était présente de temps à autre sur les spéciales de rallye avec cette version. Mais sur la piste ou circuit fermé ? Pour être honnête, on avait presque oublié qu’Abarth préparait une GT sur base de la 124 ! Le préparateur sportif de Fiat modifie profondément celle-ci, en la dotant notamment d’un toit fixe et en ajoutant des appendices aérodynamiques. Sans que l’on sache quelque chose sur ce projet, la machine se dévoile en avril 2018 sur la petite piste de Franciacorta. Et les premiers clichés montrent quelque chose de radical par rapport à la version de série.

Cette Abarth 124 « GT » (il semblerait que certains la nomment "GT4" bien que cette appellation ne soit pas officielle) se dote d’un aileron arrière assez imposant. Et en plus des ajouts aérodynamiques, la carrosserie a été retravaillée et quelque peu élargie en plus de se parer d’ailettes à l’avant et d’une prise d’air sur le capot. On note également à l’arrière de la voiture, la présence d’un diffuseur de taille importante. Sous le capot avant, on trouve un 4-cylindres, mais qui n’a rien avec ceux des 124 de route. Si on en croit toutes les sources et les vidéos tournées lorsque la 124 GT4 était en essais, il s’agit du même bloc qu’on retrouve sur l’Alfa-Romeo 4C, une petite sportive, dont la cylindrée s’élève à 1750cc (peut-être un peu plus avec l’Abarth 124 GT ?) et doté d’un turbo. Après quelques modifications, la puissance est de 380 chevaux. Le poids serait d’environ 1100kg sans balance de performance.

Pour une voiture supposée courir en GT4, les transformations sont plutôt importantes. Considérant que la réglementation dans cette catégorie est restrictive en ce qui concerne les modifications sur la carrosserie ou l’aero. Peut-on penser que cette 124 était préparée pour autre chose, comme un championnat propre uniquement composé de ces voitures et sans qu’elle suive forcément le règlement GT4 ? C’est l’idée de Fiat et Abarth, avec une série se déroulant uniquement sur les circuits en Italie. Mais c’est bel et bien une GT4 (on émet quelques doutes sur ce point) et on projette de vendre les 124 à des clients désireux de participer à cette série monotype, ou bien dans les différents championnats accueillant les GT4, que ca soit le GT Italia ou mieux, dans le GT4 European Series.
Après les premiers essais à Franciacorta, puis au Mugello, on retrouve cette voiture durant l’été, sur le tracé de Monza. Andrea Piccini était derrière le volant de la 124 GT. L’objectif est de finaliser la mise au point en attendant l’homologation et les débuts en compétition à partir de 2019, si des clients sont intéressés. Mais passé ces essais, plus aucune nouvelle de cette voiture et des projets…

Et un beau jour de janvier 2019, sans qu’il y’ait une véritable annonce officielle, le programme avec la 124 GT prend fin sans que la machine n’ait peu débuter en compétition. Il aurait été quelque peu difficile de promouvoir celle-ci alors que le modèle de série ne sera plus produit durant cette même année. Et puis, pour le groupe Fiat-Chrysler Automobiles en petite forme et se remettant doucement de la mort de Sergio Marchionne (alors président général du groupe, jusqu’à son décès en juillet 2018), on prépare l’avenir en annonçant la fusion avec PSA en fin d’année. Investir dans le programme de la 124 GT et d’une série monotype n’a plus vraiment d’intérêt, même si le confier à une autre structure aurait été moins couteux.

Une équipe aurait été partante pour s’offrir une ou plusieurs 124 GT et de les faire courir. Celle-ci serait originaire de suisse. Et en fouillant un peu partout, il semblerait que ça soit le Kessel Racing, en collaboration avec Iron-Lynx à cette époque, qui aurait été le premier (ou l’un des premiers) client. Aujourd’hui, une machine est présente au Stellantis Heritage Hub, à Turin.
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