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  • Photo du rédacteurGoodstone

Bailey LMP2

Dernière mise à jour : 3 oct. 2022

Une voiture qui aurait pu se frotter aux autres LMP2 du moment



Vous ne connaissez pas Bailey Cars ? Ce n’est pas bien grave, seules les fins connaisseuses d’automobiles ou ceux qui lisent régulièrement les hors-séries annuels de l’Automobile Magazine ou d’Auto-Plus sur les voitures du monde connaissent ce nom. Fondée en 2003 par Peter Bailey et son fils Greg dans la banlieue de Johannesburg (Afrique du Sud), il s’agit d’une compagnie qui fabrique essentiellement des répliques d’anciens modèles de courses, notamment la Porsche 917, la Lola T70, la Ferrari 330 P4 ou plus original, une version modernisée de la GT-40, la GT1, qui ressemble assez fortement aux machines aperçues en FIA-GT1 venant de chez Matech.



Certaines répliques de chez Bailey ont couru dans des meetings historiques. Mais pour le constructeur sud-africain, on veut s’attaquer à quelque chose de plus grand, comme s’engager véritablement en compétition automobile. Et pourquoi ne pas s’intéresser de très près à l’endurance ?


Bailey Cars ne traine pas des pieds en entamant le projet à partir de 2010. Le but est simple : faire briller les couleurs de l’Afrique du Sud en sport-auto. Il est vrai que depuis la disparition du circuit de Kyalami au calendrier du championnat mondial d’endurance en 1985 (plus du championnat de LMP en 2000) et l’absence de pilotes depuis George Fouché, Wayne Taylor ou Gary Formato, le pays n’était plus du tout représenté dans cette discipline…


Première illustration de la Bailey proto (©Bailey Cars)

Au vu de l’inexpérience du constructeur et préparateur sans compter les moyens limités, pas question bien évidemment de s’attaquer d’entrée en LMP1 avec les Audi, Peugeot, Toyota…on va d’abord débuter dans la catégorie LMP2. La concurrence dans cette catégorie est intéressante avec Oreca, OAK/Morgan, HPD, Lola ou encore Norma, il va falloir trouver de bons arguments de la part de Bailey afin de vendre les voitures à des équipes. Il est prévu de voir la machine en compétition durant la seconde moitié de l’année 2012.


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Passé cette annonce, les nouvelles se font rares jusqu’au mois de juillet 2011. Le proto est déjà prêt à faire ses premiers tours de roue et revient en novembre sur le circuit de Phakisa (toujours en Afrique du Sud). Bien que la machine soit toute noire, elle apparait plutôt classique dans ses formes ou dans le travail aero face aux autres LMP2 de l’époque.


La Bailey LMP2 était dotée d’un moteur AER durant ces essais. Les premiers pilotes à effectuer les premiers tours avec ce proto furent George Fouché et Jaky Scheckter (le neveu de Jody, champion 1979 de F1). Mais d’autres ont également été conviés à faire des essais.


©Auto US

En fait, Bailey Cars a conclu un accord avec la structure française Sbarta Sport pour l’exploitation des protos à terme. On peut dire que le constructeur sud-africain a déjà trouvé son premier client pour son programme sportif. Sbarta Sport envoie justement ses pilotes pour essayer la LMP2. Un des membres-fondateurs de l’équipe et ayant couru à sept reprises aux 24 heures du Mans, Sylvain Boulay était de la partie, de même pour Vincent Capillaire et Michel Disdier. Les pilotes repartent satisfaits du comportement de l’auto.


On reverra le proto lors de sa présentation sur le circuit du Mans en juin 2012 avec les pilotes français ayant essayé la LMP2, en marge de l’épreuve des 24h. Cette-fois la voiture est peinte et un moteur Ford V8 (issu de la Mustang) se loge sous le capot.


©Racecar Engineering

L’objectif est une participation à un des championnats où les LMP2 sont acceptées, à savoir l’European Le Mans Series, l’Asian le Mans Series ou l’American le Mans. Le championnat du monde d’endurance (WEC, tout fraichement crée), ce sera pour plus-tard. Le constructeur sud-africain, via Sbarta Sport, espère être également voir sa LMP2 à partir de 2013 (et non 2012 comme c’était annoncé à la base). Un second châssis serait également en construction selon Bailey. Pour les deux entités, l’ELMS et l’Asian LMs seraient la priorité.


Un bloc AER, puis Ford se logeaient sous la Bailey, mais il est possible pour les clients potentiels d'installer d'autres blocs


La Bailey LMP2 se montrera quelques mois plus-tard au Mondial Automobile de Paris, et même à l’ambassade d’Afrique du Sud. Après ceci, plus d’annonces majeures. Le projet semble avoir des difficultés du fait à construire d’autres LMP2 ou à soutenir Sbarta Sport qui elle-même n’arrive pas à trouver des partenaires et des moyens.



Finalement, il n’y aura pas de Bailey LMP2 dans une compétition majeure en endurance. Le retrait du programme se fera de manière totalement discrète…Mais cela n’empêchera pas l’unique proto construit de participer à quelques courses.


En 2015, la voiture a couru de temps en temps dans le championnat sud-africain d’endurance (avec un plateau très varié coté voitures) engagée par Bailey elle-même (ou bien par une team locale avec le soutien du constructeur ?). Les résultats seront plus que mitigés.


3h de Killarney 2015, abandon pour la Bailey LMP2 pilotée par Trevor Frost et Franco Di Matteo(©Patrick Beaumont Veermak)

En 2017, Bailey Cars met en vente sa LMP2. Fin de l’histoire.



Liens/sources


Archives Endurance-info, Dailysportscar

Le Mans Racing Magzine, spéciale 24h du Mans 2012






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