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Photo du rédacteurGoodstone

Toyota Celica Proto Rally-Raid (1982-83)

On en a vu, des curiosités sur quatre roues dans l'histoire du Paris-Dakar, et cette Celica spéciale en fait partie.




Des Toyota Celica en compétition, il y’en a eu de temps en temps sur les championnats de tourisme et bien évidemment dans le monde du rallye depuis la nuit des temps. Il faut remonter à 1970 pour voir ce modèle participer dans les rallyes européens.



Hormis quelques exoticités, comme la version Groupe-5, il y’avait eu une Celica qui s’est aventurée dans l’épreuve du Paris-Dakar ! L’initiative est entièrement privée et le constructeur nippon n’avait aucune implication dans cette histoire. La personne qui est à l’origine de tout ceci ? Pierre Fougerouse.




Motorsport Photography


Dirigeant plusieurs entreprises issues de différents domaines, il participe également en tant que pilote amateur à plusieurs épreuves de rallyes, dont certaines comptant pour le championnat mondial avec une Toyota Celica.


©Gérard Michel

En plus de tout ceci, Fougerouse s’attaquera également à une toute nouvelle épreuve de rallye-raid en 1979, mais bien connu par la suite : le Paris-Dakar. Il participera à la fois en tant que pilote et équipe, il engagera plusieurs Toyota Land Cruiser. Pour notre pilote concerné, l’aventure se soldera par un abandon, mais cela ne l’empêchera pas de participer à quelques autres épreuves de ce type, comme le Transafrica en 1980.


Transafrica 1980 (©Off-road Magazine)


Quelques temps après, Fougerouse envisage de revenir au Dakar pour 1982. Cette-fois, pas question d’un tout-terrain « classique », mais quelque chose de plus original, un petit peu moins radical que la vraie-fausse Rolls-Royce qui s’était aventuré en 1981 certes. C’est dans son atelier dédié à la course qu’il développe sa machine. Avec l’aide des sponsors, de ses propres partenaires certainement et de ses voitures dans son stock, le travail peut commencer…


Tout d’abord, il utilise une Celica Coupé de première génération, très certainement venant de chez lui (vu qu’il a participé à quelques épreuves de rallye avec cette voiture), pour tout simplement récupérer la carrosserie. Ensuite, il utilise un 4x4, le Land-Cruiser version HJ45 (le modèle originel ou presque) pour pratiquement le démonter et ajouter la carrosserie de la Celica ! Moyennant quelques modifications comme le châssis qui a été légèrement raccourci ou le réservoir d’essence agrandi, on a affaire à une sympathique Frankensteinmobile comme il y’en avait dans l’histoire du Paris-Dakar à l’époque !


©DR

Coté mécanique, cette Celica montée sur des dessous de Land-Cruiser est tout, sauf banal la-également. Si pas mal d’éléments comme la transmission et la boite de vitesses, le moteur lui ne provient d’aucun des deux véhicules démontés ou de chez Toyota. Non, un bon gros V8 a été monté sous le capot ! Il s’agit d’un Small-Block 5,7 litres venant de chez Chevrolet qui développe à peu près 250 chevaux et son couple très élevé afin d’affronter les épreuves africaines.


Après quelques essais en fin d’année 1981, la Celica « Proto » arrive à Paris le 1er janvier 1982 pour la quatrième édition de la fameuse épreuve crée par Thierry Sabine. Parmi les autos engagés, on peut noter une kyrelle de Land-Cruiser, de Land Rover ainsi que des Peugeot 504, des Mercedes Classe-G, des Buggy, des Lada Niva, d’une Renault 20 pour les frères Marreau ou quelques autres originalités en dehors de cette Celica. Elle sera justement pilotée par Pierre Fougerouse lui-même, il aura pour copilote Anne-Marie de Belabre dit « Nanouk ».



Après les étapes prologues en France où il n’y a aucun souci particulier (difficile d’obtenir des sources précises), la Celica Proto va vite connaitre des soucis dès les premières véritables étapes en Afrique. Payant surement le manque d’essais avant la grande épreuve, la machine va vite connaitre des ennuis. De plus, le fait de n’avoir pu trouver le bon réglage moteur à temps pénalise l’équipage qui sera contrainte à l’abandon dès les premières étapes, en Algérie. Des soucis d’allumage et de réservoir d’essence ont été décelés…



Ce Paris-Dakar 1982 sera la première et seule fois où on verra cette Celica montée sur un châssis de Land-Cruiser participer à cette épreuve. On la reverra ensuite en 1983 dans le cadre du Baja Aragon. Hormis le fait que la voiture a quelque peu changé de couleur (et de sponsor), on ne sait pas si des améliorations ont été apportées ou non.


Avec le même pilote et la même copilote, le 4x4 sera pratiquement détruit par les flammes, suite à un accident ou à une quelconque fuite d’essence (la voiture était retournée selon les archives de l’époque). Fin de l’aventure avec cette création originale et qui aurait certainement méritée un sort plus favorable.


Archives Auto-Hebdo/dakardantan

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