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  • Photo du rédacteurGoodstone

Lamborghini Countach Kenwolf/JLOC (1994)




Voila désormais trente ans que JLOC est présente dans le monde du sport-auto et plus précisément en Super-GT. L'aventure a commencé avec cette Countach...



Le nom JLOC est certainement plus ou moins bien connu auprès des amateurs d’endurance et de GT, que ça soit pour leur engagement avec une Lamborghini et leurs multiples tentatives (infructueuses) aux 24h du Mans, toujours avec des Lamborghini. Si cette structure basée à Sarukaido (dans la préfecture d’Aichi) est toujours active en Super-GT, ses débuts dans ce championnat remontent déjà à trente ans.

 

Tout d’abord, le Japan Lamborghini Owners Club n’était pas un team, mais un club regroupant les propriétaires de voitures venant de la marque italienne au moment de sa naissance en 1980. C’est surtout à partir de 1993 que cette entité va s‘intéresser à la compétition automobile. Plus précisément, c’est l’un des membres qui a cette géniale idée. Son nom ? Teruaki Terai, lui-même designer dans le monde su sport-auto et adhérant chez JLOC. Partant de pratiquement pas grand-chose, celui-ci va tout de même réussir à engager une Lamborghini dans le tout jeune championnat local de GT, le JGTC (futur Super-GT). Ce sera la Countach qui sera désignée comme base.

 



Si la fameuse supercar de la marque durant les années 1970 et 80 (remplacée par la Diablo en 1990) a une gueule d’enfer et un moteur V12 attractif, elle n’a jamais couru en compétition. Alors oui, certains diront qu’il y’a la Countach QVX, mais ce prototype n’a absolument rien à voir avec la voiture de série en dehors de ses phares.


Terai va trouver une version 25th Anniversary (apparue en 1988 pour fêter le 25e anniversaire de la marque). Mais il y’a un problème, un gros problème même : la voiture est totalement détruite et totalement brulée ! Pas de problème pour lui (aidé par quelques autres membres), la voiture sera entièrement retapée et modifiée pour l’année prochaine.

 


La Countach 25th Anniversary, avec l'aileron arrière indisponible au Etats-Unis.

Malgré toute la volonté de la petite équipe, le timing sera trop juste pour participer à la première manche de ce qui est la toute première année du JGTC (1993 était un peu à part, ça mélangeait prototypes du Groupe-C, tourisme et autres machines venues de l’IMSA). La Countach JLOC va donc être absente pour le meeting de Fuji. Toutefois, les organisateurs du championnat et de la course insistent auprès de l’équipe qu’elle puisse participer à cette course même si la machine n’est pas prête ! Finalement, JLOC sera bel et bien présente.

 

Pour cette saison, JLOC n’a pas les reins solides pour tenir la saison complète toute seule. Elle s’associe avec Art Sports, concessionnaire nippon spécialisée dans les véhicules « exotiques ».  Rain-X sera le sponsor principal de ce programme. La voiture sera engagée l’appellation Kenwolf  by Terai Engineering, bien que JLOC est toujours derrière ce nom.

 

Ce n’est pas tout : étant donné que la restauration de la Countach détruite est plus que délicat (il ne sera jamais terminé), Art Sports leur fournit une Countach 25th Anniversary toute propre ! Reste maintenant à l’adapter pour la compétition. Au vu des caractéristiques de la voiture, nul doute que JLOC a du pain sur la planche alors qu’il ne reste plus beaucoup de temps avant Fuji…

 

Déjà, celle-ci n’est pas légère : 1488 kg de base. Les équipements intérieurs seront enlevés, mais c’est insuffisant bien que l’équipe arrive à ce que la Countach pèse à peu près 1350kg sur la fin (selon les sources). La mécanique ? Rien n’a été retouché, idem concernant les freins et la boite. Bon, le V12 de 5-litres crache 455 chevaux, c’est pas mal du tout. Et puis, les suspensions ont été un peu retravaillées…

 


©"demidori6"

Néanmoins, on ne peut pas dire que JLOC s’est contenté du service minimum pour la conversion vers la course. Un travail a été fait sur la carrosserie afin de favoriser le refroidissement du moteur. Les portières de série ont également été remplacées par celles plus légères. L’aileron arrière, jugé inefficace en termes d’aérodynamique, a été remplacé par un redessiné, de taille variable (selon la nature du circuit) et surtout, qui génère plus d’appui.

 

Nous voila désormais sur le circuit de Fuji pour la première manche du championnat 1994 de JGTC. La Countach JLOC est engagée dans la catégorie principale, la Class 1. La concurrence est intéressante avec plusieurs Nissan Skyline, une Porsche 962C du Team Taisan qui exploite également une Ferrari F40, une 300ZX, quelques Porsche 911 et enfin, deux Toyota Supra de chez Blitz et Shift Point.

 

Avec une Countach pas tout à fait au point et des moyens limités, la tache s’annonce rude pour JLOC/Art Sports. Le volant a été confié à l’expérimenté Takao Wada, ex-pilote Nissan en sport-proto et qui a participé 5 fois aux 24h du Mans. Il sera épaulé par Satoshi Ikezawa, pilote semi-professionnel et surtout mangaka ! C’est lui qui est l’auteur de Circuit no Ookami II.




 

Les performances entre les Class-1 sont inégales, et la Countach est loin derrière les Skyline qui dominent les essais qualificatifs. Avec 11 secondes de retard, la Lamborghini se contente du 15e rang sur la grille (sur 18), derrière également les 3 voitures de la catégorie du dessous, la Class-2. Petite consolation, la machine est devant trois autres Class-1 encore moins véloces. La course s’arrêtera peu avant la moitié de l’épreuve, casse mécanique.

 


©Yoshihide Ashizawa

La deuxième manche de la saison sur le circuit de Sendai n’est pas meilleure en termes de performances. Mais la Countach réussira à voir le drapeau à damiers, même s’il faut terminer 10e à 11 tours du vainqueur. Ce résultat ne sera pas réédité par la suite. Une sortie de route achèvera précipitamment la prestation quelconque de la Countach lors de la seconde venue à Fuji.

 

Toujours pas épargnée par des soucis de fiabilité, la voiture verra malgré tout l’arrivée à Sugo à la 15e position, à 13 tours du vainqueur. La dernière manche pour les 300km de Mine se finira par un nouvel accident sur la piste tôt dans l’épreuve.

 


Ce n'est pas la plus mauvaise voiture de sa catégorie, mais la Countach de chez JLOC ou Kenwolf Terai Engineering) n'était pas franchement compétitive dans une catégorie bien concurrentielle (©Yoshihide Ashizawa)

Après cette saison, le programme avec cette Countach prend fin. JLOC sera toujours présente avec une Lamborghini pour 1995, mais cette-fois ce sera la Diablo qui sera choisie. Peu performante, pas au point et développée sans le soutien de l’usine, la belle italienne aura néanmoins fait forte impression auprès du public pour son originalité sur la grille de départ.

 

 

 Liens/sources


 

 

 

 

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