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Photo du rédacteurGoodstone

Les pires premières éditions de Grand-prix (avec FORMULA)

Accueillir pour la toute première fois un Grand-prix de Formule 1 est un honneur, voire une fierté pour les pays-organisateurs et les promoteurs…Mais il arrive également que malgré des efforts consentis par ces derniers, le résultat n’est pas forcément à la hauteur des espérances et que cette « première » se transforme en un joli pétard mouillé.

Avec l’ami Tim, alias FORMULA, Découvrez plusieurs exemples de premières éditions de GP n’ayant pas fait l’unanimité et/ou qui se sont (très) mal passés…



• DETROIT 1982

Détroit !

©F1 Images

Un circuit urbain lent, bourré de plaques d’égouts, étroit, à peine fini, des murs en béton en veux-tu en-voila et une série de virages à 90 degrés… Inutile de vous dire que ce circuit sera très rapidement pestiféré par le petit monde de la F1 lorsqu'il accueillera son premier GP le 6 juin 1982.

Au programme : sorties de pistes, murs défoncés et pluie lors de la seconde séance de qualifications le samedi matin. Et la course sera du même tonneau : contact entre la Lotus de Elio de Angelis et l’Ensign de Roberto Guerrero, suivi de la Brabham de Patrese, qui entraîne l’interruption de la course car les commissaires de piste n’arrivaient pas à évacuer les voitures et à éteindre un début d’incendie sur une des voitures faute d’expérience et de matériel.

Après plus d’une heure d’arrêt, la course reprend et est plutôt dynamique dans l’ensemble. John Watson, au volant de sa McLaren-Ford, s’impose bien que parti depuis la 17eme place, un exploit !

Détroit accueillera encore d’autres GP jusqu’en 1988. Malgré des retouches années après années, il restera toujours aussi détesté des pilotes…


©FIA


• BUENOS AIRES 1953 (par FORMULA)

Une première mortelle

Première véritable star de la Formule 1, Juan Manuel Fangio amassait les foules. Il n'était donc pas étonnant de voir des milliers d'Argentins se presser sur les bords de la piste de l'Autodromo Juan y Oscar Galvez, pour encourager leur idole et les cinq autres Argentins présents sur la grille. Conscient de cette effervescence, le Président de l'époque, Juan Perón, décida de rendre l'accès au circuit gratuit. Beaucoup trop de monde était présent autour du circuit comparé à ce que les infrastructures pouvaient accueillir. Si au trop grand nombre de spectateurs présents, on ajoute un fan inconscient qui décida de déambuler sur la piste, on obtient une bien funeste histoire…en effet, au Tour 31, Giuseppe Farina est surpris par un fan au milieu de la route, qu'il cherche à éviter. L'Italien perd alors le contrôle de son véhicule, l'envoyant tout droit dans la foule. Le bilan est lourd, puisque ce ne sont pas moins de 13 personnes qui perdront la vie dans ce qui sera le premier véritable drame du sport automobile.


Beaucoup de monde lors de la première édition sur le circuit de Buenos-Aires en 1953...(©formulapassion)


VALENCE 2008

Petite sieste dans le port valencien

Un circuit construit par Hermann Tilke, localisé dans le port de Valence, en Espagne, dans un cadre portuaire idyllique, remplis d’aficionados de Fernando Alonso, avec le rêve de faire un second Monaco. Cette course avait de quoi faire saliver, et pourtant…


Le cadre portuaire était pas désagréable...(©Alex Rennpferd)

La première course sur le port Valencien sera tout, sauf mémorable. Hormis l’abandon précoce du local, Fernando Alonso, au premier tour après qu'une Williams le percute, le reste de l’épreuve sera une longue procession. Enfin, il s’est tout de même passé des choses, mais dans les stands : la Ferrari de Felipe Massa, manque de peu l’accrochage avec un retardataire après son arrêt. Peu après, c’est son équipier, Kimi Raïkkönen qui arrachera le tuyau de ravitaillement et blessera légèrement un mécano de son équipe. Quelques tours plus tard, le moteur de sa Ferrari mourra dans un panache de fumée, suffisamment impressionnant pour nous réveiller ! Bref, malgré pas mal de bons ingrédients, le produit final nous laisse sur notre faim et n’aura pas du tout fait l’unanimité auprès de la presse et des amateurs de la discipline...


LA principale attraction de cette course (©?)



• DALLAS 1984 (par FORMULA)

Dallas et son univers impitoyable

©F1 Classic

Porté depuis toujours dans leur folie des grandeurs, les États-Unis n'ont cessés de chercher des Grand-Prix aux quatre coins de leurs pays. Ainsi, il n'était pas étonnant de voir Dallas accueillir tout le grand cirque de la Formule 1. Mais comment dire que tout ne s'est pas passé comme prévu.

Organisé en plein mois de Juillet, les chaleurs étaient bien trop fortes. Il était donc assez logique de voir les horaires décalés par rapport à d'habitude. Le Warm-Up était donc placé à 8h du matin. Bien trop tôt pour notre Jacques Laffite national, qui débarqua au circuit en... pyjama ! Au final, il avait eu raison, puisque la séance n'a jamais eu lieu : d'abord reportée, parce que des travaux étaient en cours sur le circuit, après un accident la veille, elle a finalement été annulée. Face à cette triste organisation, Niki Lauda et Alain Prost, cherchèrent à boycotter la course, en enrôlant d'autres pilotes avec eux. Mais Keke Rosberg insista fortement pour que l'épreuve ait lieu, et les organisateurs lui donnèrent raison.

Bien qu'ensuite la course fut plutôt intéressante dans son ensemble, l'organisation pitoyable du Grand-Prix aura raison du circuit, que ne revint jamais au calendrier.


L'une des images fortes de ce GP: La Lotus de Nigel Mansell tombe en panne dans la ligne droite, l'anglais va pousser sa voiture malgré le soleil terriblement tapant..et s'évanouit une fois qu'il a réussi à le pousser jusqu'à la ligne d'arrivée


• LE MANS-BUGATTI 1967

Bref passage dans la Sarthe

©F1i Magazine

En 1967, le circuit du Mans-Bugatti accueillera pour la première fois un GP de F1. Ce tracé emprunte une petite partie de la piste mythique utilisée habituellement en endurance, notamment la ligne droite des stands et la courbe Dunlop. Pour le reste, il s’agit en fait d’un circuit lent et exigu qui ne fera pas l’unanimité auprès des pilotes, qu’ils qualifient de tracé « sans charme » selon Jack Brabham, ou d’un circuit crée sur un simple parking, pour simplifier les choses.

Organisé au début du mois de juillet 1967, soit moins d’un mois après l’épreuve mythique d’endurance, ce GP de France correspond à la cinquième manche du championnat F1. Seuls 15 monoplaces sont inscrites pour cette première venue au Mans. Après que les Lotus de Jim Clark et de Graham Hill aient mené le début de course, ce sera finalement Jack Brabham qui gagnera la mise après une épreuve sans saveur ni grosse excitation puisqu’on ne comptait que 20 000 spectateurs en tribune. A croire qu’ils ne jurent que par les 24h heures…

Non, ce n'est pas le départ des 24h du Mans...

Ce sera la première et seule fois que le circuit du Mans/Bugatti accueillera le monde de la F1, ces derniers préféreront le toboggan de Rouen-Les Essarts. Pas grave, dans le jeu Grand-Prix Legends (une simulation de 1998 à découvrir !) qui représentait la saison ’67, on peut jouer sur le circuit manceau…ah ben non puisque les développeurs ont préféré mettre le tracé de Rouen-les Essarts !




Mes sincères remerciements à Tim pour sa contribution. Je vous invite à visiter son site FORMULA, où vous pouvez lire des articles relatifs à la F1, mais également aux formules de promotion ou à l’e-sports. Des reviews, aux anecdotes en passant par des interviews de jeunes frenchies’, vous ne serez pas déçu !



K.N, avec FORMULA




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1 Comment


lionelrosiere
lionelrosiere
Jan 19, 2021

Dallas connu un meilleur destin en IMSA. Detroit, je pense faire un podcast ou un article pour le réhabilité. Car mieux vaut un bon GP de Détroit qu'un Abu Dhabi (le pire GP à mon goût, un vrai labyrinthe sans âme)

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