Dany Snobeck aura à peu près roulé sur toutes les séries existantes…D’abord en monoplace (via la Formule Renault) en début de carrière, sa carrière s’orientera ensuite vers le Supertourisme, les 24h du Mans, la Porsche Carrera Cup, le DTM, le Trophée Andros, le GT ou encore le rallye où il remporte le championnat de France en 2008.
A l’aube des années 1980 et en parallèle à tout ceci, il crée sa propre structure. La société SNBE Snobeck (associé avec Jean-Pierre Bechu, qui fut son copilote en rallye pendant plusieurs années) n’est pas qu’une simple équipe de compétition, elle se charge également de la construction et le développement de différentes voitures de compétition en plus de la préparation des moteurs. Il arrive également que celle-ci soit amenée à travailler avec certains constructeurs dans le monde du sport-auto.
En 1999, la structure basée à Magny-Cours (Nièvre) est présente à peu près partout dans les divers championnats de France. Elle engage et développe les Opel Astra au Trophée Andros, intervient en rallycross et en rallye, puis prépare les machines avec la nouvelle formule « Silhouette » qui remplacera le Supertourisme. La même année, Snobeck planche activement sur la construction d‘une toute nouvelle machine. Ce sera un prototype destiné à courir aux 24 heures du Mans ou à d’autres championnats autorisant ce type de voitures, comme l’American le Mans Series ou la (FIA) Sportscar Series.
Le projet a commencé en début d’année 1999. Il est en partie soutenue par l’Agence Nationale de Valorisation de la recherche (ANVAR) de la région Bourgogne, l’autre partie est assurée par la SNBE Snobeck toute seule.
La voiture, ou plutôt quelque chose proche d'une maquette, est révélée pour la première fois au public en juin 2000, en même temps que les festivités de la 68e édition des 24 heures du Mans. Quelques clichés provenant de l’écurie/préparateur français trainent encore sur le web et il semble bien que ce sont les seules traces restantes de cette Snobeck LM 01, son nom.
En dehors de son allure affinée et visiblement abaissée, la coque est en carbone tandis que les freins proviennent de chez Carbone Industrie. Concernant la boite de vitesses, elle est à commande séquentielle à six vitesses et est conçue par Hewland.
Pour le moteur, Snobeck a prévu deux blocs facilement adaptés au châssis. Le premier est un V6 turbocompressé d’origine Peugeot. Cela permet à ce proto d’être éligible dans la catégorie-reine des prototypes, le LMP900. Le second bloc est un 4-cylindres de 2 litres, turbocompressé également. Il est préparé à la fois par la SNBE Snobeck elle-même et Sodemo. Avec ce moteur, la LM 01 peut courir dans la « seconde division » parmi les protos, le LMP675 (en somme, le futur LMP2).
Bien que rien n’est affirmé selon les sources et les communiqués de la structure, il n’est pas impossible que d’équiper la LM 01 d’autres moteurs que ceux cités précédemment. L’objectif pour Snobeck est de la faire rouler en compétition en fin d’année 2000 (en FIA Sportcars Series ?), puis de lancer un programme plus important l’année suivante avec notamment la vente des châssis à des clients intéressés et une participation aux 24h du Mans.
Passé ceci, silence radio (ou presque) concernant ce proto.. On ne la verra jamais rouler en compétition bien que quelques infos et photos ont circulé durant l’année 2001 et 2002, prouvant que le projet était certainement encore en chantier.
Après, le projet semble oublié ou enfoui dans les profondeurs. On peut penser qu’il y’avait eu des soucis de budget, de mise au point trop compliquée, de manque de clients ou de volonté pour que le programme avec la LM 01 continue.
Le proto (ou maquette?) a depuis, totalement disparu de la circulation. Dany Snobeck a pendant ce temps, pris la présidence du circuit de Dijon-Prenois de 2001 à 2004. Quant à la SNBE Snobeck, celle-ci cessera d’exister en 2004 et les ateliers à Magny-Cours seront reprises par Oreca pour former le département moteur.
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