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  • Photo du rédacteurGoodstone

Histoire d'équipe: Randy Humphrey Racing / NASCAR (2014)

Après avoir été associé dans plusieurs petites équipes en NASCAR, Randy Humphrey lance seul sa propre structure en NASCAR Sprint Cup en 2014…et pour être honnête, elle passait relativement inaperçu dans le peloton.





Né en 1960, Randy Humphrey a piloté dans les séries mineures en NASCAR et en Pro Series (grosso modo une série régionale se déroulant essentiellement sur des short-track) dans les années 1990 et 2000. Après qu’il a raccroché les gants et le casque dans ces séries citées au dessus, il se consacre à sa propre équipe qui participe régulièrement en Pro Series et dans les courses de dragster.


©Randy Humphrey


A partir de 2008, Humphrey s’intéresse aux séries principales de la NASCAR et est un des associés de la MSRP Motorsports, team de Nationwide (2e division, maintenant Xfinity Series) principalement crée par l’ancien pilote Phil Parsons et qui fut connu pour n’avoir réalisé que du start and park (plus d'explications à propos de ce terme ici) comme palmarès durant son existence, entre 2008 et 2009. Quand Parsons se focalise sur la Sprint Cup, la division principale, Humphrey récupère les voitures et monte avec un partenaire la D’Hondt-Humphrey Motorsports pour 2010, avec la même recette : quelques tours de manège en course et amasser un minimum d’argent, le tout sans jamais terminer la moindre épreuve, une opération plutôt rentable au final.



En trois saisons, en prenant compte de l'aventure MSRP, puis celle de la D'Hondt-Humphrey, les voitures blanches dépourvues de tout sponsor dépassent rarement le dixième tour d'une course! (©Jayski)

En 2011, il rejoint son vieux pote Phil Parsons en NASCAR Sprint Cup pour former le HP Racing (comme Humphrey-Parsons, et non Hewlett Packard). Durant cette saison, la Toyota Camry peinte en noire et portant le numéro 66 va se contenter de faire du start-and-park tout au long de la saison, ou presque. On ne change pas les bonnes vieilles habitudes dans les petites structures à cette période…


Passage en Cup en étant associé à Phil Parsons. Trois tours de manège et on rentre au garage...(©LAT USA/NBC)


Pour 2012, Humphrey quitte Parsons tout en gardant quelques châssis Toyota. Mais n’ayant pas les moyens financiers ni techniques pour courir, il va s’associer avec le préparateur et propriétaire de l’équipe Tri-Star Motorsports en Nationwide Series, Mark Smith. L’entité Humphrey-Smith va durer 2 saisons au sein de la série principale de la NASCAR, en n’ayant nullement l’intention de faire les courses en intégralité, le start and park suffit amplement…


Mike Bliss en 2013, année de l'introduction des voitures de la "Gen 6", ce qui ne change en rien les plans de l'association Humphrey-Mark Smith en NASCAR Sprint Cup: du start and park et c'est tout

Au terme de ces deux années, Randy Humphrey se retrouve une fois de plus tout seul. Cette-fois, fini de jouer les associés mobiles et lance pour de bon sa structure en Cup Series. Celle-ci, basée à Cornelius en Caroline du Nord, se nomme tout simplement Randy Humphrey Racing. Comme tout ceci n’a été réalisé que tardivement, en janvier 2014 soit un mois avant les Daytona 500, il va falloir se dépêcher pour trouver des mécanos motivés, des voitures pour participer aux épreuves et un pilote disponible…


Le boss de sa propre team achète quelques châssis de Ford Fusion provenant de la Germain Racing, équipe de milieu de peloton et qui passe dans le camp Chevrolet cette saison. Les moteurs sont issus et préparés par Roush Yates Manufacturing tandis que le vétéran Dave Blaney est désigné comme pilote du team. Son crew-chief est également expérimenté avec Peter Sospenzo, qui était déjà la lors de l’aventure Humphrey & Smith les deux saisons précédentes. Enfin, le numéro choisi est le 77.


Ayant acquis des Ford de la Germain Racing, Humphrey n'a meme pas changé la livrée de cette Ford Fusion, qui reste bleue/blanche comme sur les voitures de la Germain Racing en 2013 (©jayski)

Prête pour les Daytona 500, Humphrey a également trouvé un sponsor pour cette épreuve d’ouverture de la saison 2014 de NASCAR Sprint Cup : Plinker Tactical.


Sponsorisé par un fabricant d'accessoires pour armes à feu, pourquoi pas après tout...

Avec 49 partants pour 43 places sur la grille, ca va être difficile pour la petite structure de briller pendant les courses qualificatives…et ce sera bien pire : dès les premiers essais, Blaney est impliqué dans un mini-one détruisant totalement la Ford. Comme c’était l’unique voiture du team pour les superspeedway, il va falloir en trouver un autre, quitte à contacter une autre équipe pour qu’elle lui loue un châssis de réserve..


©?

Après avoir vainement tenté d’obtenir un châssis provenant de chez Penske et faute de temps , l’équipe doit se résoudre à déclarer forfait pour l’épreuve…


Les manches suivantes seront identiques pour la 77 : non-qualification à Phoenix, Las Vegas et Bristol. Tout ceci conduit Humphrey à ne pas participer à l’épreuve de Fontana et de Martinsville.


De retour pour le Texas (7e manche), Blaney et sa Ford arrivent enfin à se qualifier : 35e position au départ, premier départ pour la Randy Humphrey Racing ! Evoluant en queue du peloton depuis le début de la course, Blaney doit renoncer peu avant le dernier tiers de l’épreuve après des soucis mécaniques. Il était à neuf tours des leaders avant ceci…Scénario identique lors de la course suivante à Darlington, sauf que l’équipe n’avait visiblement pas l’intention de faire la course en entière : après 65 tours (et un tour au garage peu avant ceci), Blaney abandonne, officiellement pour des problèmes de freins (a.k.a excuse pour couvrir un start-and-park).


Non-qualifié pour la manche de Bristol (la première, se déroulant fin mars) (©Jayski/NASCAR)

Puis retour à la normale pour les quatre manches suivantes où la 77 ne réussira pas à se qualifier, à Richmond, Talladega, au Kansas (Dave Blaney est battu par …son fils Ryan qui effectuait sa première participation en Cup, avec la troisième voiture de la Penske) et à Charlotte 600.



Toutefois, on reverra la Ford #77 sur le short-track de Dover, où avec 43 inscrits, aucune voiture sera privée de course. Qualifié au 36e rang, Blaney fait une course sans éclat ni fracas pour terminer 33e. Même histoire à Pocono à quelques différences près : 43e au départ et 43e à l’arrivée après un passage express au garage pour réparer quelques éléments de carrosserie. Oui, aucune voiture n’a abandonné ! Toutefois, si la #77 (avec une nouvelle déco au passage) passe totalement inaperçu du coté du public, il y’a des petits progrès course après course…


©RHR

Sauf que cette étape à Pocono début-juin (et 14e manche) sera la dernière de l’équipe d’Humphrey avant un petit temps. Le patron explique que le team est en « restructuration », traduction qu’il y’aura pas mal de changements coté staff…


Décoration spéciale à Pocono pour un sponsor soutenant les vétérans de la guerre, ce sera également la dernière apparition de la 77 avant un petit moment (© ?)

On retrouvera la Ford #77 début aout, soit deux mois après Pocono, sur le circuit de Watkins-Glen. Pas mal de choses ont été changées, à commencer par le pilote : exit Dave Blaney, place à un brésilien qui a couru les années précédentes en Truck puis en Nationwide avec plus ou moins de succès : Nelsinho Piquet. Le crew-chief change également avec Steven Lane à la place de Sospenzo. Enfin, notons également que Piquet apporte avec lui le sponsor Worx Yard Tools.


© ?

Qualifié 34e, l’ex pilote de F1 et futur meneur de NextEV en Formule E va éviter tous les incidents et embuches durant l’épreuve, et terminera à une honnête 26e place à l’arrivée pour de ce qui est de son unique départ en NASCAR Sprint Cup.


Première et seule apparition de Piquet en NASCAR Sprint Cup, sur le circuit de Watkins-Glen (© NASCAR)

Zappant une nouvelle fois quelques autres courses, Humphrey est de retour à la fin du mois d’aout pour l’oval d’Atlanta. Encore une fois un autre pilote conduira la 77 en la personne du vétéran Joe Nemecheck (qui pilotait habituellement la Toyota de la Identity Ventures Racing cette saison). Il se classera 37e.


L’équipe ne fait pas les déplacements au deuxième meeting de Richmond et de Chicagoland. Elle apparait à Loudon fin-septembre avec un autre pilote : Corey LaJoie, jeune pilote de la Richard Petty Drivers Development et fils du double champion de la seconde division, Randy.


Pour ses débuts en Cup, il se qualifie au 41e rang (sur 43 au total, donc aucune chance qu’il ne prendra pas le départ), fait un début de course discret avant de rencontrer des soucis moteur et de rentrer au garage. Il rejoindra tout de même l’arrivée 41e, mais à 100 tours des autres.


Nouveau pilote (débutant) et nouvelle déco pour l'épreuve de Loudon, au New-Hampshire (© ?)


La course suivante pour la Randy Humphrey Racing sera lors de la deuxième venue à Charlotte, trois semaines après Loudon et trois épreuves plus tard. Toujours avec LaJoie au volant, la 77 ne rencontrera aucun problème, ce qui vaut à l’équipe une 35e position lors du drapeau à damier.


Pour la seconde venue à Charlotte, LaJoie apportait un nouveau sponsor, et la Ford #77 se pare d'une autre livrée (© Jonathan McCoy)

C’est la huitième course de celle-ci cette saison, et ce sera également la dernière. Elle ne participera pas aux cinq autres manches de l’année et arrêtera son programme en NASCAR peu après ceci. Fin d’une courte histoire qui a commencé et qui se termine dans l’anonymat le plus complet dans cette série.



Après cette petite aventure, Humphrey est toujours plus ou moins actif dans le monde du drag.




Résultat en course:


Forfait pour les Daytona 500

Non-qualification à Phoenix 1, Fontana, Bristol 1

Abandon au Texas 1 et Darlington

35e à Dover 1

43e à Pocono 1

26e à Watkins Glen

41e à Loudon 2

35e à Charlotte 2



Liens/sources:


Archives NASCAR, blog LASTCAR, Jayski, ESPN ...





K.N







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